Il n’est pas aujourd’hui envisageable de redonner leur forme initiale aux rivières, en raison de l’aménagement du territoire qui ne permet ni de rétablir les chenaux des cours d’eau d’origine, ni leur faible profondeur avec des berges évasées.
Par ailleurs, travailler directement dans le lit canalisé est difficile et donne peu de résultats.
Ainsi, la revitalisation s’appuie sur d’importants travaux de terrassements qui doivent permettre à la végétation de s’installer naturellement sur l’ensemble du site.
Accessibles, productives et naturellement de bonne qualité, ces nappes représentent un enjeu majeur pour l’alimentation en eau potable de tout le sud du département du Gard (172 000 personnes).
Permettre à la rivière de retrouver son fonctionnement naturel nécessite ainsi d’abandonner le chenal recalibré au profit d’un nouveau lit, crée ex nihilo sur la rive droite ou gauche, en s’inspirant des anciennes formes sinueuses de la rivière
Les travaux consistent à recréer :
A l’issue des terrassements, les sols sont décompactés pour casser la semelle de labour et couverts de broyat végétal afin de favoriser l’installation de la microfaune et se restructurer.
Propices à la végétalisation naturelle, les rives se couvrent en quelques années de peupliers blancs et de saules, tandis que les frênes colonisent le lit majeur, prélude d’une diversification qui ne s’opèrera que plus tard.
L’EPTB Vistre Vistrenque ne plante plus que de longs corridors de haies en limite de l’espace naturel et le long des chemins pour favoriser notamment la réinstallation des arbustes disparus de la plaine : aubépine, cornouiller, fusain, sureau, érable champêtre.
Dès les premiers terrassements, la faune reconquiert les berges de la rivière pour s’abreuver, et l’on peut observer les empreintes se multiplier et se diversifier.
Docu-série : Le Vistre – Une histoire de revitalisation – La végétalisation