Les rivières

Le Vistre et ses affluents

Son histoire

Il y a quelques siècles, le Vistre était un cours d’eau sinueux s’écoulant lentement dans une vallée fréquemment inondée

Au Moyen-Âge, sa partie aval a été canalisée pour les besoins de la navigation puis son cours et ceux des principaux affluents ont été aménagés en de multiples biefs pour pour alimenter des moulins. 

Mais c’est dans la seconde partie du XXème que le Vistre a connu son artificialisation la plus radicale. Des travaux ont profondément modifié son lit et son environnement. 

Cette artificialisation, par un tracé rectiligne par disparition des méandres, creusement de son lit, a profondément dégradé le Vistre

Le réseau hydrographique

Le Vistre prend naissance sur la commune de Bezouce, en piémont de garrigue situé au Nord-Ouest de Nîmes. Il longue le relief des Garrigues au Nord et à l’Ouest, et le relief des Costières à l’Est et au Sud. Il s’écoule dans la vallée de la Vistrenque du Nord-Est au Sud-Ouest sur un linéaire de 46 km, puis atteint la petite Camargue ou Camargue gardoise où il se jette dans le canal de navigation du « Rhône à Sète »

Au droit du Cailar, au niveau de la confluence avec le Rhôny, le Vistre draine un bassin-versant de l’ordre de 480 km². Le Vistre est caractérisé par une pente moyenne de l’ordre de 0.1 à 0.2% avec des pentes de l’ordre de 0,5% à l’amont et inférieur à 0,1% dans le secteur aval. Le Vistre ayant été détourné par le passé de son tracé d’origine, il subsiste des affluents, défluents ou bras morts constituant l’ancien cours d’eau. Parmi les plus importants, principalement à l’aval du Cailar, le Vieux Vistre, le Rhôny Vieil ou Vieux Rhôny. Par ailleurs, le Vistre est fortement influencé par le Vidourle au niveau de la confluence. Lors des débordements du Vidourle (par les déversoirs, les brèches, etc…), l’aval du bassin du Vistre devient le champ d’expansion de crue du Vidourle. Cet espace, où peuvent se mêler les eaux de crue du Vistre et du Vidourle et qui devient in fine leur champ d’expansion de crue conjoint, constitue une partie de la Camargue Gardoise. 

Le relief hydrographique s’est adapté au relief disparate du bassin-versant, constituant ainsi des ruisseaux à fortes pentes, issus des plateaux des Garrigues et des Costières, et des cours d’eau de plaine, à écoulement lentique. 

En dehors des périodes de pluies, de nombreux cours d’eau sont à sec faisant oublier leurs caractères impétueux dès lors que les fortes pluies surviennent.