La gestion du risque

Les calcaires des garrigues Nîmoises

De la géologie …

Les calcaires du crétacé des garrigues Nîmoises occupent une superficie de 332 km² et sont constitués des formations carbonatés (marno-calcaires et calcaires) de l’Hauterivien supérieur et inférieur ainsi que des calcaires du Barrémien qui ont une épaisseur comprise entre 100 et 300 mètres. Ils sont affleurants selon une ligne passant par Sernhac, Nîmes et Vergèze, et passent sous couverture sous la plaine de la Vistrenque.

Ces calcaires ont une structure plissée selon un axe nord-ouest sud-est.

Au grès des fissures et des réseaux karstiques, les calcaires des garrigues Nîmoises constituent également une ressource en eau souterraine exploitable bien que plus profonde et moins accessible.

Son exploitation est sans commune mesure avec les nappes Vistrenque et Costières, seules quelques communes (Cabrières et Aubais) trouvent leur eau potable dans ces formations.

Cet aquifère est également exploité pour la production d’eau minérale.

La recharge est assurée essentiellement par la pluie qui tombe sur son impluvium. Si le sous-secteur de la Fontaine de Nîmes a fait l’objet de nombreuses études, il n’existe pas de véritable évaluation des réserves. Il contribuerait à hauteur de 20 à 30 % à la recharge de la nappe de la Vistrenque.

Dans toute sa partie affleurante, l’aquifère est très vulnérable. Cette vulnérabilité est accentuée en raison de l’importance des secteurs urbanisés (ville de Nîmes notamment).

Au sein des formations calcaires, la Vaunage, située au sud-ouest de Nîmes, constitue une dépression comblée par des marnes dont la hauteur peut dépasser 500 m, bordée par les formations calcaires. Ces marnes sont surmontées par des formations composées de limons et de débris calcaires issus de l’érosion des affleurements calcaires qui l’entourent. Peu d’eau est susceptible de s’accumuler dans ces terrains marneux.

L’eau en provenance du Rhône

La compagnie du Bas Rhône Languedoc dérive l’eau du Rhône, à Fourques, pour alimenter un réseau de canaux qui traverse le territoire des nappes et poursuit son parcours vers le département de l’Hérault. Ce réseau sous pression est largement utilisé pour l’irrigation agricole des cultures et ponctuellement pour la production d’eau potable après un traitement de potabilisation.

Par ailleurs, Nîmes Métropole dispose de captages dans la nappe alluviale du Rhône, situés sur la commune de Comps, pour alimenter la ville de Nîmes principalement mais aussi d’autres communes de l’agglomération de manière pérenne ou en secours.

L’ensemble de ces apports d’eau en provenance du Rhône, canal BRL et nappe alluviale, représentent environ 68 % des volumes d’eau consommée sur le territoire.